Appel à contributions : Pourquoi un numéro sur la monstruosité ?
Monstruosité, voilà le terme qui désigne la première figure de l’anormal, ce qui est repoussant, ce qui n’est pas toléré, et parfois intolérable. Personnages et créatures malfaisantes, cruelles, antagonistes par excellence ou alors métaphore d’un système corrompu et corrupteur, le monstrueux est bien souvent le trait qui pointe la présence d’un mal latent. Mais si l’on fait souvent une analogie entre monstruosité physique et morale, le monstre est avant tout l’extraordinaire : celui dont la particularité le place hors de la norme et le détache du reste de la société. La relation entre le monstre et la normalité est ambivalente.
On veut fuir la monstruosité autant que la voir, la rejeter autant que la célébrer. Le monstre dégoûte, il effraie, il attendrit mais au fond, il fascine comme témoignage de la venue au monde d’un extraordinaire. Pourquoi la monstruosité serait-elle péjorative ? Qu’est-ce que cette assignation négative dit de nous et de la distanciation morale, culturelle, religieuse ou sociale que l’on effectue par ce fait ? Est-elle le caractère d’une corruption absolue de la vie ou de la société, ou bien ne rend-elle pas compte d’une incompréhension quant à la présence même d’un être ? Enfin, comment la comprendre dès lors qu’elle peut faire l’objet d’un retournement de stigmate et revendiquer une normalité rejetée indûment ?
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